1930 |
Face à la stabilisation de la bureaucratie stalinienne, construire et souder une force fidèle au bolchévisme. |
Œuvres - novembre 1930
La question autrichienne
Chers camarades,
De votre lettre du 12 novembre, je n'extrais que le point concernant la question autrichienne et je vous communique la proposition officielle que j'adresse au Bureau International sur cette affaire. Je suis sûr que dans cette affaire, vous ne vous laisserez aussi guider que par des considérations de principe et que vous recommanderez, pour régler la question, les mêmes méthodes que vous avez vous-même utilisées en Allemagne et que nous proposons tous ensemble aux camarades chinois et grecs. D'ailleurs en pratique c'est la seule solution possible et tout le reste n'est que prétentions mesquines, qui fleurissent particulièrement en Autriche.
En ce qui concerne votre impression au sujet des deux camarades français, je regrette fort que vous ayez exprimé votre jugement dans une lettre officielle, en vous basant sur des informations tout à fait insuffisantes et partiales. La mission des deux camarades n'avait bien sûr qu'un caractère préparatoire et cette mission avait été discutée auparavant en détail de façon tout à fait concrète et approuvée à l'unanimité au cours d'une réunion de ces deux camarades, non pas avec moi seul, comme vous semblez le penser, mais également en présence des camarades Naville (opposition française), Frankel (opposition tchèque) et ), Markine (opposition russe). Il ressort de l'étude des documents que les deux camarades ont rempli leur mission avec sérieux et sans reproches.
Je vous transmets également le double de ma lettre aux cinq camarades autour de Stift, auxquels vous faites allusion. En ce qui concerne les autres points soulevés dans votre lettre, j'en prends acte. J'espère que les décisions concernant ces points ainsi d'ailleurs que sur la question autrichienne, seront prises dans un avenir proche par le Bureau International.