1843-50 |
"On remarquera que, dans tous ces écrits, et notamment dans ce dernier, je ne me qualifie jamais de social-démocrate, mais de communiste... Pour Marx, comme pour moi, il est donc absolument impossible d'employer une expression aussi élastique pour désigner notre conception propre.." F. Engels, 1894. Une publication effectuée en collaboration avec la bibliothèque de sciences sociales de l'Université de Québec. |
Le parti de classe
Le parti dans la révolution (1848-1850)
Un certain nombre d'adhérents ont quitté dernièrement le comité d'arrondissement des sociétés démocratiques de la Rhénanie, et en même temps l'Union ouvrière de Cologne a déclaré quitter la Fédération des sociétés démocratiques rhénanes [1]. Cette démarche a été faite dans la conviction qu'étant donné la disparité des éléments de ces sociétés, on ne pouvait en attendre que peu de chose pour l'intérêt des classes laborieuses ou de la grande masse du peuple.
C'est pourquoi une ferme organisation d'éléments semblables, une puissante collaboration de toutes les unions ouvrières, apparaît tout à fait urgente.
Dans ce but, l'Union ouvrière locale a estimé nécessaire, comme première mesure, la formation d'un comité provisoire de toutes les unions ouvrières de Rhénanie et de Westphalie, et a nommé comme membres de celui-ci les signataires de la présente déclaration avec mission de prendre toutes mesures appropriées pour atteindre le but indiqué.
Le comité provisoire invite toutes les unions ouvrières et autres qui, sans avoir porté jusqu'ici cette étiquette, se réclament néanmoins avec fermeté des principes de la démocratie sociale, afin qu'elles envoient un délégué au congrès provincial, le premier dimanche du mois prochain (6 mai).
Les sujets à l'ordre du jour sont :
Les délégués élus pour le pré-congrès de Cologne sont invités à se faire connaître, pourvus de leurs pleins pouvoirs, au plus tard le 6 mai, vers 10 heures du matin chez Simon, Café Kranz, sur le Vieux Marché.
Cologne, le 24 avril 1849
K. MARX (absent), W. WOLFF, K. SCHAPPER, F.
ANNEKE, C. J. ESSER, OTTO
P. S. On est prié d'envoyer les informations par lettres à l'adresse de Karl Schapper, président de l'Union ouvrière, Unter Hutmacher n° 17.
Cologne, 19 mai [2]. Voici ce qui est arrivé aux différents journalistes de La Nouvelle Gazette rhénane : F. Engels est sous le coup d'une inculpation pour l'intervention qu'il a faite à Elberfeld ; n'étant pas prussiens, Marx, Dronke et Weerth doivent quitter les États de ce côté-ci [du Rhin] ; n'ayant pas rempli ses obligations militaires, F. Wolff est sous le coup de poursuites judiciaires, tout comme W. Wolff, pour les délits politiques qui auraient eu lieu autrefois dans les vieilles provinces [3]. La Cour de justice a rejeté aujourd'hui la demande de mise en liberté sous caution de Korff.
Notes
[1] Cf. Freiheit, Brüderlichkeit, Arbeit, 29 avril 1849.
[2] Cf. La Nouvelle Gazette rhénane, 26 avril 1849, supplément.
[3] Cf. Deutsche
Zeitung, 22 mai 1849.
On trouvera d'intéressantes notes ou documents sur
l'activité de Marx-Engels pour la période allant
d'avril 1848 à juin 1849 en annexe au volume III de
Marx-Engels, La. Nouvelle Gazette
rhénane, Paris, Éd. sociales, p. 463-517. De même, les
« Dates principales de leur vie et de leur activité en
1848 et 1849 permettront de mieux situer l'œuvre de
Marx-Engels au cours de cette période révolutionnaire.