1923

Article paru dans le Bulletin Communiste du 10/5/1923. Traduction abr�g�e du rapport au XII�me congr�s du Parti Communiste (Bolch�vik) de Russie. Traduction int�grale.


L�on TROTSKY

Production et r�volution

20 avril 1923


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[1] La premi�re, la plus �l�mentaire des t�ches de la Nep, fix�e par notre Parti, a �t� de donner une impulsion � nos forces productrices. La seconde c'est d'orienter les forces de la production en voie de rel�vement, ou devant se relever, vers le socialisme. Ces deux questions ne doivent en aucun cas �tre confondues.

La Nep a rempli sa premi�re t�che. Nos statistiques pour 1913, 1921 et 1922, bien que souvent inexactes, caract�risent assez bien le mouvement de la production. En 1913 le revenu total de toutes les branches de l'industrie et de l'agriculture russes s'�levait � 11 milliards de roubles or. En 1921 il �tait inf�rieur � 4,5 milliards, en 1922 il a �t� de 5,3 milliards.

L'agriculture donnait en 1913 un revenu de 6,7 milliards. En 1921 elle donnait 3,5 et en 1922 4 milliards. L'industrie, dans son ensemble, produisait en 1913 pour 4.400 millions de roubles or et en 1921 pour 929 millions seulement. En 1922 sa production a d�pass� 1.300 millions. Mais ce qui nous int�resse le plus, c'est d'une part, la grande industrie nationalis�e, de l'autre la petite production des artisans . En 1913 l'industrie grande et moyenne produisait pour 3,7 milliards : en 1921 pour 669 millions et en 1922 pour 954 millions. En d'autres termes elle r�alise en 1922 une augmentation de 43% sur 1921. Que produisent les artisans ? Avant la guerre 730 millions par an. En 1921 260 millions, en 1922 435 millions.

Tous ces chiffres montrent que la Nep a rempli sa t�che essentielle emp�cher le pays de p�rir, donner une impulsion n�cessaire � la production.

 

Caract�re primitif des �changes avec la campagne

Les �changes entre la ville et la campagne ont parall�lement augment�. Ils ont principalement port� sur les articles de consommation. La soudure avec la campagne a donc travers� une phase primitive et nous ne faisons que nous rapprocher de la seconde, quand la campagne donnera � la ville des mati�res premi�res et en recevra de l'outillage.

Le caract�re primitif de nos �changes avec la campagne est d�fini par deux facteurs : il porte sur les articles de consommation et la petite production des artisans y joue un r�le �norme. Rappelons-nous que cette production s'�l�ve � 4 ou 500 millions de roubles or tandis que celle de l'industrie grande et moyenne n'est que de 954 millions. Ici se pose nettement la question : les �changes entre la ville et la campagne vont-ils vers le socialisme ou vers le capitalisme ? La Nep est une ar�ne l�galement reconnue par nous, o� le capital priv� se mesure avec nous.

L'artisan est le bouillon de culture dans lequel se d�veloppait en Russie le capitalisme, d'autre part implant� par le capital �tranger. Le capital priv� ne s'est presque pas infiltr� dans notre industrie grande ou moyenne. Les entreprises conc�d�es ne jouent, chez nous, qu'un r�le peu important. Mais le capital priv� a la supr�matie dans le commerce. L'artisanat et le commerce priv� forment contre nous un bloc de forces ennemies.

 

R�veil de la production

La production s'est ranim�e. On produit un peu plus et un peu mieux. Le rendement du travail a augment�, les salaires aussi. Est-ce � dire que l'Etat s'est enrichi ? En Allemagne l'animation des affaires a signifi� la ruine du pays. Mais nous ne payons de contributions � personne. Nous avons r�gl� toutes nos dettes en octobre 1917 et notre privil�ge reste entier. Si notre industrie nationalis�e travaille � perte qui donc s'enrichit, puisque ce ne sont pas les �trangers ?

Or, notre production, cette ann�e, prise dans son entier a travaill� � perte. Certaines branches se flattent de r�aliser des b�n�fices. La production a augment� de 43% . Dans celle des combustibles am�lioration tr�s l�g�re. Celle du papier s'est �lev�e de 86 millions de roubles or � 191, celle du lainage de 72 � 137. Le textile va de l'avant et la petite industrie priv�e le pr�c�de. La grande industrie nationalis�e est encore en d�ficit.

Ce d�ficit �quivaut � l'effort de mise en marche d'une machine qui avait presque cess� de fonctionner, qui, dans certains cas avait compl�tement cess� de fonctionner. En ce sens il n'a rien d'inqui�tant, il �tait in�vitable. Seulement il ne faut pas qu'il continue. La mise en marche faite on ne doit plus travailler � perte. La conclusion de l'exp�rience c'est encore que nous sommes dans la phase primitive du rel�vement. Ce rel�vement nous sauve, c'est entendu, il constitue une conqu�te, et l'�l�vation des salaires en est une autre. Mais si nous nous demandons � qui il a port� ses premiers profits, il faudra bien que nous r�pondions que �'a �t� � notre concurrent, � l'artisan. Et Il faudra que nous constations que nous avons d�pens�, pour remettre notre outillage en train, une partie du capital. Rykov en a conclu ainsi et ajout� : �Il faut que dans la troisi�me ann�e de la Nep notre industrie et nos transports fassent leurs frais et rapportent.�

 

Am�liorer la condition du paysan, exporter du bl�

Dans la seconde �tape de la Nep, notre voie c'est celle de la soudure avec la campagne. Le paysan est en pr�sence de l'artisan et de l'industrie nationalis�e. Notre Comit� du Commerce Int�rieur indique que le paysan paye aujourd'hui, en bl� ses articles manufactur�s, son charbon, son p�trole etc. 2,75 fois plus cher qu'en 1913. En ao�t dernier les prix des articles manufactur�s �taient inf�rieurs sur nos march�s, � ceux de 1913. Depuis, ils n'ont pas cess� de monter. A la m�me �poque, les prix des produits d'agriculture �taient sup�rieurs � ceux de 1913 et depuis ils n'ont pas cess� de baisser. Voil� tout le probl�me de notre vie �conomique et de notre marche au socialisme.

Il faut d'urgence rapprocher les prix de la production rurale et de la production industrielle, sans quoi aucune surveillance des fronti�res ne nous sauvera de la concurrence du march� �tranger.

Ici, la premi�re question est celle de l'exportation de nos bl�s. Elle aura une importance de premier ordre si nous les vendons avec b�n�fice. Mais nous sommes � l'�poque de fascisme, des blocus sont possibles, les Am�ricains ont tant de bl� qu'ils en nourrissent leurs cochons et le br�lent parfois : pendant la guerre l'Am�ricain a conquis les 9/10e de nos march�s de bl�s. Pouvons-nous les reconqu�rir ? Sans le moindre optimisme nous pouvons r�pondre affirmativement : l'Europe, m�me fasciste, devra manger notre pain sovi�tiste et les b�n�fices de cette exportation, profitant directement aux paysans, serviront en fin de compte � faire vivre notre industrie. Ce n'est pourtant pas encore la solution. C'est plut�t une soudure entre l'Europe capitaliste et la campagne ukrainienne qu'entre notre prol�tariat et notre paysannerie.

 

Cr�er une comptabilit�

Nous sommes trop lourdement �quip�s en pr�sence de notre adversaire, l'artisan. Son outillage est rudimentaire. Nous n'utilisons de nos vastes �tablissements industriels, que 17 � 20%, 25% tout au plus, et nous portons tout le poids du reste. Nos trusts rappellent � bien des �gards les arm�es de partisans de nagu�re, qui avaient 500 ba�onnettes, 3 avions, et 2 appareils t�l�graphiques, pour faire figure d'arm�e. Il faudra donc, avec la plus grande circonspection, les r�organiser, le Parti et les syndicats y consacrant toute leur attention.

Nous devons cesser tout travail � vide, nourrir plut�t les ch�meurs que faire fonctionner un m�canisme inutile, centraliser rigoureusement nos trusts, r�duire les frais secondaires de la production, m�me ceux dits de l'enseignement ou du soutien � l'arm�e rouge, et plus encore ceux de la r�clame. A cet �gard, un fait : une grande partie de notre presse vit de la r�clame parfaitement inutile de nos �tablissements industriels.

Nous avons en outre besoin d'une stricte comptabilit� dont l'absence aux vols et aux gaspillages. O� en sommes-nous dans nos calculs ? L'Inspection Ouvri�re nous apprend que 80% de nos calculs sont arbitraires � et l'on peut supposer que les autres ne valent absolument rien. Des trusts ont accus� de beaux b�n�fices et l'Inspection Ouvri�re leur a prouv� qu'ils �taient en d�ficit.

Il y a toute une magie noire et blanche du calcul et nous devons en finir avec elle. Nous avons connu l'�poque des � r�quisitions � qui justifiaient tout, puis celle de la � sp�culation �, je crains que nous ne soyons dans celle du �calcul�. Nous devons cr�er une comptabilit�, des calculs pr�cis, qui ne serviront plus � dissimuler le pillage mais nous permettront r�ellement de faire des affaires. La comptabilit� n'est pas une besogne de bureau, un d�tail technique, c'est la voie du socialisme.

 

R�gulariser les salaires

La Commission des salaires du Parti, pr�sid�e par Rykov, a pris des r�solutions importantes : les salaires doivent s'�lever sensiblement, en m�me temps que la production, mais ne doivent pas refl�ter les sautes de celle-ci. Les b�n�fices de l'industrie textiles, par exemple, ne doivent pas �tre enti�rement absorb�s par les augmentations des salaires, mais doivent, en partie, contribuer au rel�vement de toute l'industrie nationalis�e.

 

Concentrer le cr�dit

Financer une entreprise, c'est la diriger aux trois quarts. Dans notre Etat le m�canisme financier est appel� de plus en plus � r�gir l'industrie. Naturellement dans ses grandes lignes, et non dans ses d�tails. Le Commissariat de l'Economie populaire sera impuissant s'il ne dispose pas d'un bon m�canisme financier.

La direction financi�re de la production ne doit �videmment pas s'inspirer des vicissitudes imm�diates du march� commercial, mais ne pas perdre de vue la perspective de longues ann�es, �tudi�e avec les principaux services de l'Etat et avec le Parti. La seule fa�on d'�viter dans ce domaine tout dilettantisme c'est de concentrer le cr�dit.

Le monopole du commerce ext�rieur n'est pas � mettre en question. Si nous avions � exposer sur quoi reposent nos espoirs d'un avenir socialiste de la Russie, nous dirions : 1. sur le pouvoir politique du Parti, appuy� de l'arm�e rouge ; 2. sur la nationalisation de la production ; 3. sur le monopole du commerce ext�rieur. Il suffirait d'abattre l'un des trois piliers pour que l'�difice s'effondr�t.

 

Travailler conform�ment � un plan raisonn�

Je passe � une question que je consid�re comme primordiale, celle de l'�uvre �conomique concert�e sur un plan unique. Qu'est-ce que ce plan ? En r�gime capitaliste, le libre jeu de l'offre et de la demande, les crises etc., r�gularisent la production. Il n'y a de plan que dans les entreprises priv�es ; ce n'est que lorsque celles-ci sont des monopoles que leur activit� concert�e s'�tend au march� mondial. En communisme de guerre nous avons d� substituer au jeu de toutes les forces �conomiques le calcul de nos administrations. Nous avons ainsi r�ussi � nourrir tant que bien que mal l'arm�e et le prol�tariat. Mais nous avons constat� que nous ne pouvions ainsi r�gir notre industrie. Et nous avons appel� le march� � notre secours. Seulement nous ne pouvons pas mettre sans m�nagement notre industrie en pr�sence du march�. L'arm�e est toujours une �conomie syst�matis�e qui ne d�pend pas du march� : nos transports sont enti�rement �tatis�s ; notre industrie lourde et celle des combustibles travaillent principalement pour l'arm�e et pour les transports. Il ne peut pas �tre question de les mettre en pr�sence du march� d'ailleurs plut�t insignifiant. Nous sommes ainsi amen�s � accorder l'activit� pr�vue, r�fl�chie des organes �conomiques de l'Etat avec la mobilit�, l'�lasticit� du march� et ceci nous rappelle la n�cessit� du plan. En 1921 nous avons eu une crise de combustible. En 1922 une crise des ventes. Nous avons maintenant une crise des mati�res premi�res. Vladimir Illitch nous disait en 1921 � propos de la crise des combustibles : � Nous nous sommes tromp�s dans nos pr�visions �. La crise provenait de notre manque de syst�me, de l'absence d'un plan bien fait. Plus tard la crise des ventes a �t� le r�sultat de notre impr�voyance commerciale ; nous avons satur� le faible march� int�rieur. La crise des mati�res premi�res a la m�me cause : on a �coul� les produits � un prix ne garantissant pas l'approvisionnement en mati�res premi�res. Nos crises sont principalement caus�es par l'insuffisance de nos plans. En concertant mieux notre travail nous pourrons, dans une mesure de 5 � 6/10e pr�voir et neutraliser les mouvements du march�.

Diriger la vie �conomique c'est pr�voir et concerter. Mais il ne faut pas confondre le plan g�n�ral et les possibilit�s de manoeuvre et d'action laiss�es aux entreprises isol�es. Ce sont choses diff�rentes qui se tiennent.

�laborer et appliquer un plan, c'est faire ce que font en Am�rique, pour leur trust, Morgan et son �tat-major : coordonner la direction et l'administration. De m�me qu'ils dirigent leurs trusts nous devons diriger toute notre production russe nationalis�e.

Nous arrivons ainsi � conclure, avec les th�ses du Comit� Central, � la n�cessit� d'avoir un Grand Quartier G�n�ral �conomique.

 

Vaincre la � nep �

Nous avons appel� la concurrence du march� libre, nous nous mesurons avec elle. Nous continuerons par l'effort concert�, et notre succ�s sera indiqu� par la part qui reviendra � la direction consciente dans la reconstitution des richesses mat�rielles. La nouvelle politique �conomique est s�rieuse, durable, mais nullement perp�tuelle. Nous ne l'avons suscit�e que pour la vaincre avec le concours des lois du march�, en nous servant de ces lois, en y introduisant notre puissante machine �conomique en y �tendant sans cesse la port�e du travail sur un plan unique.

Le plan �tendu � tout le march� finira par l'annihiler. Cette victoire est-elle possible ? Certes. Est-elle certaine ? Non. L'avons-nous d�j� commenc�e ? A mon avis, non. Nous ne faisons encore que nous rapprocher des positions sur lesquelles nous pouvons vaincre. Nous avons cr�e les conditions pr�liminaires de la victoire. Que nous faut-il pour vaincre ?

 

Nos sup�riorit�s

  1. A la diff�rence des pays capitalistes, nous pouvons, connaissant nos possibilit�s et nos besoins, diriger consciemment notre vie �conomique.
  2. Nous pouvons dans une certaine mesure, dans son int�r�t g�n�ral agir sur les rapports entre l'agriculture et l'industrie, d�placer certaines forces, les faire passer de l'une � l'autre.
  3. Nous pouvons disposer consciemment des ressources de notre Etat, en alimenter mieux certaines branches de la production et supprimer celles dont nous n'avons pas besoin.
  4. Dans l'industrie, nous pouvons r�partir consciemment nos ressources entre les entreprises, d�velopper les unes, arr�ter les autres.
  5. Nous pouvons infiniment mieux qu'en r�gime capitaliste, coordonner le travail des diff�rentes entreprises.
  6. Enfin, la classe ouvri�re russe peut accorder � l'Etat un certain cr�dit sur les salaires. Tels sont six de nos avantages principaux. Je les trouve �nonc�s dans une brochure consacr�e � la r�gion mini�re de Moscou, dont l'auteur ajoute que si nous sommes encore en d�ficit, c'est parce que nous manquons de chefs d'industrie s'int�ressant � tout, passionn�s pour leur travail, sachant y consacrer les nuits comme les jours. Car le prol�tariat n'a qu'un moyen de r�aliser le socialisme : accumuler des b�n�fices. La r�gle la plus simple est ici la meilleure : �pargner le kopeck sovi�tiste qui fait le rouble sovi�tiste.

Au IXe Congr�s du Parti Vladimir Illitch faisait du choix des hommes la question principale. La Commission du camarade Koubichev a examin� 28 trusts et conclu au choix � maladroit, imprudent, syst�matique de ceux qui les dirigent �, et � l'�parpillement cons�cutif des responsabilit�s. Aussi a-t-il �t� propos� que d�sormais l'administration des trusts panrusse soit d�sign�e par le Conseil Sup�rieur avec le Comit� Central du Parti. De m�me, dans les provinces, les comit�s provinciaux du Parti collaboreront quant aux nominations avec les Comit�s de l'Economie provinciale.

 

L'accumulation socialiste primitive

Nous nous pr�parons � franchir les stades de l'accumulation primitive socialiste. Vous vous rappelez ce qu'est, d'apr�s Marx, l'accumulation capitaliste primitive et quelle tension des forces elle suppose chez le petit patron. Ce petit exploiteur fait des prodiges, atteint � une sorte d'h�ro�sme, dort 4 heures sur 24, se nourrit de pain noir, exploite sa femme et ses enfants, rogne les centimes. Spectacle �c�urant, parce qu'il s'agit du centime individuel d'un petit bourgeois rapace. Nous avons besoin, nous d'une stricte �conomie, � laquelle doivent contribuer toute notre perspicacit�, toute notre �nergie, toute notre volont�. Nous jetons au pays ce mot d'ordre : �pargner le kopek sovi�tiste. Avec le d�vouement et l'attention que nous mettions autrefois, dans le travail r�volutionnaire clandestin, � garder les adresses de nos camarades qui ne devaient jamais �tre perdues, jamais �tre livr�es, nous devons nous attacher d�sormais � d�fendre chaque parcelle du patrimoine de notre pays socialiste.

Mettons-nous � l'�uvre et nous sortirons ce pays de la mis�re et de l'esclavage. Et nous ne capitulerons pas devant le capital.


[1] Pr�sentation par le Bulletin Communiste :

Les militants ouvriers savent-ils ce que c'est que l'effort r�volutionnaire prolong� au lendemain de la r�volution, pour l'�dification dans un pays appauvri et ruin�, d'une soci�t� communiste, c'est-�-dire bas�e sur le travail rationnel, sans exploitation de l'homme par l'homme et permettant le plus haut d�veloppement de la culture technique, intellectuelle et morale ? Il s'agit d'une �uvre immense qui pour �tre accomplie doit exiger de la part de millions d'hommes de longues ann�es d'effort intelligent et syst�matique. Cette �uvre qui n'a jamais encore �t� tent�e, les communistes russes s'y sont courageusement attel�s.
Le discours de Trotsky dont nous donnons ci-dessous les extraits, nous fait entrevoir l'�tendue de leur t�che, leurs m�thodes, et les difficult�s, qu'ils ont � surmonter. Il contient une grande le�on de r�alisme et d'autocritique r�volutionnaire.


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