1931 |
Une �tude �crite par Rakovsky alors en d�portation et principal dirigeant de l'Opposition de gauche demeur� en U.R.S.S. |
Probl�mes de l’�conomie de l’U.R.S.S.
L'�tude de notre camarade Rakovski, que nous publions ici, a �t� publi�e d'abord par le Bulletin de l'Opposition russe (n� 25‑26, nov.‑d�c. 1931); Elle �tait pr�c�d�e de la note suivante de la r�daction du Bulletin :
"Nous publions ci‑dessous le travail �tendu du camarade Ch. G. Rakovski, qui nous est parvenu dans des circonstances qui ne d�pendent pas de nous, avec un grand retard. La valeur de ce travail r�side essentiellement dans son caract�re programmatique et strat�gique, et non conjoncturel ; c'est cela qui lui donne une importance si consid�rable".
Le pr�sent article repr�sente une tentative d'illustrer, en se servant d'exemples concrets, quelques conclusions fondamentales qui, il y a encore quelques mois, effray�rent certains �l�ments, mais qui d�j� aujourd'hui, sous l'influence des �v�nements qui se d�veloppent avec rapidit�, sont devenus des v�rit�s incontestables. Notre deuxi�me ob�jectif est de pousser un peu plus avant, en s'appuyant sur une analyse donn�e, notre compr�hension du caract�re des processus qui se d�roulent dans le pays. Ce qu'on pouvait dire "en g�n�ral" � ce sujet est d�j� dit. Il est temps, il est grand temps de passer des consid�rations g�n�rales, des affirmations d'ensemble r�p�t�es que le centris�me m�ne � Thermidor, des discussions sur le point de savoir dans quelle proportion Thermidor est in�vitable, � l'�tude concr�te des voies par lesquelles la politique actuelle pr�pare une victoire possible de Thermidor. Cette �tude concr�te demande plus de travail, plus de r�flexion et plus d'attention que la logomachie politique sur les th�mes g�n�raux, et que la r�p�tition interminable des lieux communs dans diff�rentes versions. Mais c'est seulement sur cette voie qu'on peut avancer dans le sens d'une compr�hension plus profonde de ce qui se passe dans le pays. Je me rends compte mieux que quiconque de toutes les faiblesses de mon travail. Je ne parle m�me pas du fait que nous sommes loin de poss�der tous les mat�riaux n�cessaires � un travail de ce genre. Mais m�me avec les mat�riaux dont nous disposons, un tel travail est au‑dessus des forces d'un seul homme. Je sais que tout est loin d'�tre suffisamment convaincant. Je sais aussi que bien des choses seront discutables. Il en sera ainsi � la fois � cause de mes erreurs, parce que je n'ai pas r�ussi � aborder bien des sujets, parce que, sur beaucoup de questions qui demandent une �tude sp�ciale, j'ai �t� oblig� de n'aborder que le c�t� �conomique des choses. Je ne pr�tends nullement avoir pleinement r�ussi l'analyse concr�te ou avoir surmont� toutes les difficult�s qu'une telle analyse entra�ne. En me proposant en premier lieu d'�claircir d'une fa�on concr�te une s�rie de questions pour moi (et esp�rons‑le aussi pour d'autres), je veux croire que ce travail poussera certains camarades � entreprendre un travail dans le m�me sens.
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