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(Paru dans Workers Dreadnought Vol. VIII. N° 37 du 26 novembre 1921. Extrait traduit dans Socialisme mondial de Communism and Its Tactics. Mis en ligne par La Bataille Socialiste. |
La société communiste
Sous le communisme, chacun satisfera ses besoins matériels, sans restriction ou mesure, en puisant dans les entrepôts collectifs, selon ses désirs. Chacun pourra avoir ce qu’il désire. La production en abondance, possible dès aujourd’hui, et qui sera continuellement facilitée par les inventions, annulera tout besoin de rationner ou de limiter la consommation.
Chaque individu, comptant sur cette immense production collective, sera à l’abri de tout souci et des privations.
II n’y aura pas de distinctions de classes, puisque celles-ci naissent des possessions de biens, de l’éducation et de la position sociale. Toutes distinctions de cette nature disparaîtront.
II n’y aura ni riches, ni pauvres. L’argent n’existera plus et on n’éprouvera plus le besoin de faire une accumulation de provisions, puisqu’on pourra en remonter à volonté. II n’y aura pas de vente, car il n’y aura pas d’acheteurs: chacun pourra tout obtenir à volonté et sans paiement. La possession de propriétés privées, au-delà de vrais besoins personnels, disparaîtra.
Chacun étant dans une position d’égalité sociale, il n’y aura ni maîtres ni serviteurs. Personne ne pourra devenir I’employeur d’un autre.
Tous les enfants feront leurs études jusqu’à l’age adulte, et tous les adultes auront libre accès à toutes les sources d’éducation, pendant leurs longs moments de loisir.
Le vol, la contrefaçon, le cambriolage et tous les crimes économiques disparaîtront et avec eux tout le dispositif inadmissible servant à les prévenir, détecter et punir.
Il n’y aura plus de prostitution; celle-ci est une transaction commerciale dépendant des besoins économiques de la prostituée et de la position du client de payer.
L’union sexuelle ne sera plus basée sur des conditions matérielles, mais relèvera d’une affection et d’une attirance mutuelles.