1918 |
« Le programme du parti communiste n'est pas seulement le programme de la libération du prolétariat d'un pays. C'est le programme de la libération du prolétariat du monde entier. Car c'est le programme de la révolution internationale. » |
Le programme des Communistes (Bolcheviks)
XVII. Avec la libération économique, la
libération spirituelle (L'Eglise et l’Ecole dans la République des
soviets)
La classe ouvrière et son parti — le parti des communistes bolchéviki — ne cherchent pas seulement l’émancipation économique des masses travailleuses, mais aussi leur émancipation spirituelle. La libération économique progresse d'autant mieux que les prolétaires et les domestiques arrachent plus rapidement de leur esprit les mensonges que messieurs les propriétaires fonciers et les fabricants bourgeois y ont inculqués. Nous avons déjà vu combien les classes dirigeantes sont habiles pour prendre dans leurs filets les classes laborieuses, de tous côtés, à l’aide de leurs journaux, de leurs revues, de leurs feuilles, de leurs prêtres et même de leurs écoles, qu’ils ont transformées d’un moyen d'instruction en un moyen de corruption de la conscience du peuple.
Un moyen de corruption de la conscience du peuple est la croyance à Dieu et au diable, aux esprits bons et mauvais (les anges et les saints), la religion. Une quantité d’hommes sont habitués à croire à tout cela ; quand on prouve régulièrement et qu’on comprend comment la religion est née et pourquoi messieurs les bourgeois la défendent avec une telle ardeur, la réelle signification de la religion devient claire pour nous, c’est un poison avec lequel on a empoisonné et on empoisonne le peuple. On comprend aussi pourquoi le parti des communistes est un adversaire décidé de la religion.
La science moderne a prouvé que la première religion fut la vénération des ancêtres morts et que cette vénération commença lorsque, dans l'ancienne société humaine, ceux qu’on appelait les anciens de la race, les vieillards les plus riches, les plus expérimentés et les plus sages, qui avaient déjà le pouvoir violent sur les autres membres de la société, commencèrent à devenir célèbres. Au début de l’histoire de l'humanité, lorsque les hommes vivaient encore comme des troupeaux de demi-singes, ils étaient égaux. Peu après, les anciens prirent la première place et se mirent à commander aux autres. On commença de les vénérer ; la vénération des âmes des riches décédés — tel est le fondement de la religion. Ces « saints », ces petits dieux se transformèrent plus tard en un dieu sévère qui punit et grâcie, juge et domine. Recherchons pourquoi les hommes trouvèrent une telle explication de tout ce qui arrive dans le monde. La chose s'explique par le fait que l'homme ramène toujours les choses qui lui sont peu connues, à celles qui lui sont bien connues. Il les mesure au taux de ce qui est près et compréhensible. Un savant donnait cet exemple : Une petite fille qui fut élevée à la campagne où l'on s’occupait d'élevage de poules, avait continuellement à faire avec des œufs. Des œufs étaient continuellement devant ses yeux et lorsqu’elle vit pour la première fois le ciel semé d'étoiles, elle commença à raconter qu’une quantité d'œufs étaient répandus dans le ciel. On peut donner une foule de semblables exemples. C'est ici la même histoire. L'homme remarque que les uns obéissent et que les autres commandent. Il observa constamment l'image suivante : Le plus vieux (plus tard le prince) entouré de serviteurs, l'homme le plus expérimenté et le plus sage, le plus fort et le plus riche, dirige et règne ; tous les autres agissent comme il veut : ils lui obéissent Ce régime qu'on pouvait observer chaque jour, à chaque heure, donna l’idée que tout ce qui arrivait dans le monde devait s’expliquer d'après le même type. Dans le monde il y a aussi un maître et des sujets. Le monde entier est organisé ainsi. Sur le monde règne un maitre grand, fort et sévère, duquel tout dépend et qui punit sévèrement le désobéissant. Ce maître du monde est Dieu. Ainsi donc la pensée d’un Dieu dans le ciel naquit lorsque sur la terre la puissance des anciens de la race se distingua de la société égalitaire primitive.
Un détail est intéressant : l'expression de Dieu, dans la langue russe, prouve une telle origine de la religion. Que signifie le mot « Bog » (Dieu) ? D’où vient-il ? De la même racine que le mot « bogaty » (riche). Dieu est fort, puissant, riche. Comment appelle-t-on encore Dieu ? « Seigneur ». Que signifie « Seigneur » ? Il signifie maître en opposition à esclave. Dans les prières on dit « Nous, tes esclaves... » Dieu est aussi appelé « Souverain du Ciel ». Toutes les autres dénominations de Dieu signifient la même chose : « Maître », « Tout miséricordieux , etc Le mot « Souverain » signifie du reste une personne qui domine sur beaucoup, qui possède une réserve passable de tous les biens Qu'est donc Dieu ? C’est un prétendu maître, riche, puissant, un possesseur d’esclaves, un « Souverain du ciel », un juge, — en un mot, une exacte copie, une reproduction du pouvoir terrestre des anciens, et plus tard, des princes. Lorsque les Hébreux furent dominés par leurs princes qui les punissaient et les torturaient de toutes manières, se développa l’enseignement d’un Dieu courroucé et sévère. C’était le Dieu de l'Ancien Testament ; c’est un vieillard cruel qui punit sans pitié ses sujets. Examinons maintenant le Dieu orthodoxe.
Son enseignement prit naissance à Byzance, dans un pays ou le régime monarchique absolu servait de type. A la tête se trouve le monarque absolu et autour de lui les ministres ; ensuite les hauts fonctionnaires, plus bas encore, tout un réseau de divers petits fonctionnaires-écorcheurs. La religion orthodoxe est une exacte copie de cette institution. Au haut siège, le « Souverain du ciel ». Autour de lui, les grands saints (par exemple, Nicolas le thaumaturge, la sainte vierge, une personne dans le genre de l’impératrice, la femme du St-Esprit), ce sont les ministres. Encore plus bas, toute une échelle d’anges et de saints qui sont répartis en hiérarchie, comme les fonctionnaires dans une monarchie absolue. Ce sont ceux qu’on appelle les « anges et les grades d’anges » : les Chérubins, Séraphins et divers autres « grades ». Ces « grades » prouvent déjà que nous avons à faire a des fonctionnaires (car les fonctionnaires ont aussi différents grades). Ces « grades » sont dessinés sur les saintes images de telle sorte que ceux qui occupent un rang plus élevé sont plus richement habillés, ont de plus grandes couronnes de rayons, possèdent davantage de « décorations » — de nouveau comme sur cette terre pécheresse. Dans un système monarchique absolu, les fonctionnaires se font graisser la patte ; sans cela, ils ne font rien, C est pourquoi on doit aussi brûler des cierges au saint, sans quoi il se fâche et ne transmet aucune supplique à la plus haute autorité — Dieu. Dans le régime monarchique absolu, il y a certains fonctionnaires qui, moyennant « gratification », jouent le rôle spécial d'intercesseurs. Il y a ici aussi des saints spéciaux, intercesseurs \ en particulier des femmes. Par exemple la sainte vierge — c'est, peut-on dire, une « avocate » de métier. Du reste, elle ne fait pas tout cela pour rien ; on doit, plus qu’aux autres, lui construire diverses églises, encadrer sa sainte image, la décorer de pierres précieuses, etc.
La croyance en Dieu est donc un reflet des horribles conditions terrestres, c’est la croyance à l'esclavage qui, soi-disant, n existe pas seulement sur la terre, mais encore dans tout l'univers. On comprend que rien de tout cela n’est réel. On comprend aussi que ces contes entravent le développement de l’humanité. L'humanité ne se développe que lorsqu'elle trouve une explication naturelle à tout phénomène. Mais lorsque, au lieu d'une explication, on s'en remet à Dieu, aux saints, au diable et aux esprits des bois, il ne peut rien sortir de sensé. Prenons quelques exemples :
Quelques hommes religieux croient que lorsque le tonnerre gronde, c'est le prophète Élie qui fait sa promenade. C'est pourquoi ils enlèvent leur bonnet et se signent quand ils entendent le tonnerre. En réalité cette force de l’électricité que le tonnerre révèle, est très bien connue de la science. Avec son aide nous mettons en mouvement les tramways, qui transportent tout ce que nous voulons. Et il s'ensuit que si nous le voulions, nous pourrions transporter du fumier avec le prophète Élie ; notre Élie serait donc un parfait charretier ! Supposons que nous croyions au prophète Élie ; nous n'aurions pas vu les tramways plus que nos propres oreilles. Grâce à la religion, nous serions restés dans la barbarie, Un autre exemple : Une guerre éclate, des millions d'hommes périssent, des océans de sang sont répandus. On doit trouver une explication à cela. Ceux qui ne croient pas en Dieu examinent comment et pourquoi la guerre a éclaté. Ils voient que la guerre a été fomentée par les tsars et les présidents, la grosse bourgeoisie et les propriétaires fonciers ; ils voient qu'elle est menée dans des buts bas de pillage. En conséquence, ils disent aux ouvriers de tous les pays : Saisissez les armes contre vos propres exploiteurs, renversez le capital de son trône ! » L'homme religieux pense tout autrement.
Il juge de la manière suivante (et gémit comme une vieille femme) : « Le Seigneur nous punit de nos péchés. O, Père, Seigneur du ciel, tu nous punis avec justice, nous pécheurs ». Et lorsqu'il est très religieux et orthodoxe par dessus le marché, il commence avec zèle de manger certains mets au lieu d’autres, à des jours déterminés (cela s'appelle le jeûne), de frapper de son front le sol de pierre (cela s’appelle « s'humilier jusqu'à terre devant les saints »), et de faire encore mille autres absurdités. Le juif religieux, le mahométan-tartare, le bouddhiste chinois, en un mot tous ceux qui croient en Dieu, font de semblables absurdités. On voit donc que les vrais croyants ne sont capables d'aucune lutte. De cette manière la religion maintient le peuple non seulement dans la barbarie, mais dans l'esclavage. L'homme religieux est enclin à croire que l'on doit tout supporter sans murmure, parce que tout vient « de Dieu », qu'on doit obéir à l'autorité et tout souffrir. (« Dans l'autre monde on sera cent fois récompensé. »). Il n'y a donc rien d’étonnant que dans la société capitaliste, les classes dominantes considèrent la religion comme un moyen très utile de corrompre l’esprit du peuple.
Au commencement de cette brochure, nous avons vu que la bourgeoisie se maintient non seulement à l’aide des baïonnettes, mais aussi en embrumant l’intelligence de ses esclaves. Nous avons vu, d’autre part, que la bourgeoisie organise la conscience de ses sujets et l’empoisonne intentionnellement. Une organisation spéciale sert ce but, c’est l’Église, l'organisation étatiste de l’Église. Dans presque tous les pays capitalistes, l’Église est une institution d’État, comme la police ; le prêtre est un fonctionnaire d’État comme le bourreau, le gendarme et l'huissier. Il reçoit un salaire de la couronne pour le poison qu'il répand dans les masses populaires. C’est précisément ce qui est le plus dangereux. Les prêtres seuls ne pourraient pas se maintenir, s'ils n'avaient pas une si énorme, si forte et si puissante organisation sur le type de l’État bourgeois criminel. Ils feraient vite banqueroute. L’État bourgeois soutient donc complètement et par tous le^ moyens, son administration ecclésiastique qui, en retour, soutient le pouvoir de la bourgeoisie avec une ardeur de feu. Au temps des tsars les prêtres russes ne se contentaient pas de duper les masses, ils employaient aussi la confession pour découvrir les pensées hostiles au gouvernement, ils espionnaient, grâce à leurs « Sacrements ».Le gouvernement n’entretenait pas seulement les prêtres, il punissait de la prison, du bannissement et de différentes autres manières les soi-disants « blasphémateurs » de l’Église orthodoxe
Le programme des communistes à l'égard de la religion et de l'Église est déterminé par tout cela. On doit combattre la religion. mais non par la violence, par la persuasion. L'Église cependant doit être séparée de l’État. Cela signifie que les prêtres peuvent rester, mais ils doivent être entretenus par ceux qui veulent consommer leur poison ou par ceux qui ont à cœur leur existence. Il y a un poison qu'on appelle l’opium. Lorsqu'on fume de l’opium, on fait de beaux rêves : on se croit au paradis. Mais son influence se manifeste par la destruction de la santé : l'homme devient insensiblement un idiot muet. Il en est de même de la religion. Il y a des hommes qui veulent fumer de l’opium. Il serait cependant absurde que l’État entretienne à ses frais, c'est-a-dire aux frais de tout le peuple, des fumeries d'opium et des gens spéciaux qui les servent. On doit donc agir de la manière suivante à l'égard de l’Église (et cela est déjà réalisé) : On doit retirer toute subvention de l’État aux prêtres, aux évêques, aux métropolitains, aux patriarches, aux abbés et à tout le reste de cette société. Les croyants peuvent, s'ils le veulent, les nourrir à leurs frais d'esturgeons et de saumons, dont les saints pères sont particulièrement friands.
D'autre part, la liberté de croyance doit être garantie. La règle suivante doit être suivie : « La religion est affaire privée ». Cela ne veut pas dire qu'on ne doive pas combattre la religion par la persuasion, cela signifie que l’État ne doit soutenir aucune organisation ecclésiastique.
Le programme des communistes bolchéviki est maintenant réalisé en Russie. Les prêtres de tout acabit ont perdu les salaires de l’État. C'est pourquoi ils sont à moitié fous de rage et ont damné deux fois le gouvernement actuel, le gouvernement des ouvriers et mis tous les communistes au ban de l’Église.
Remarquez une chose : Au temps des tsars, ils connaissaient très bien le texte de la Sainte Écriture : « Il n'y a aucune puissance qui ne vienne de Dieu », et « Obéissez à l'autorité ». Ils aspergeaient volontiers les bourreaux d’eau bénite. Pourquoi ont-ils oublié ce texte maintenant que le pouvoir est aux mains des ouvriers ? Ce pouvoir de Dieu ne s'étendrait-il pas au communisme ? De quoi s'agit -il donc ? Tout est très simple, Le gouvernement des soviets est le premier gouvernement russe qui toucha les prêtres à la poche. C’est le point le plus sensible des prêtres. Les prêtres sont maintenant dans la situation de la « bourgeoisie opprimée ». Ils travaillent illégalement et dans les « sphères célestes » contre la classe ouvrière. Mais les temps ont changé et les grandes masses du peuple travailleur ne se laissent plus aussi facilement duper qu'autrefois. En cela consiste la grande signification éducative de la Révolution. Elle libère de l’esclavage économique, elle libère aussi de l’esclavage spirituel.
Il y a encore une question qui touche à l'éducation spirituelle des masses, c'est la question de l’École.
Au temps de la domination de la bourgeoisie, l'école servait davantage l’œuvre d’éducation des masses dans le sens de l'obéissance à la bourgeoisie que dans le sens d’une éducation véritable. Tous les livres d'école, tous les moyens d'enseignement étaient pénétrés de l'esprit d'esclavage. Les manuels d histoire en particulier ; on ne faisait rien que d’y mentir ; on y décrivait les actions héroïques des tsars et de tous les vauriens couronnés. Les prêtres jouaient, en outre, un rôle incroyable dans l’École. Avant tout, il fallait préparer l'enfant à devenir, non un citoyen, mais un sujet obéissant, un esclave prêt à tuer son prochain quand ce serait utile, quand il s'élèverait contre la puissance du capital. Les écoles elles-mêmes étaient divisées en catégories. Les unes pour la plèbe, les autres pour la bourgeoisie. Les Gymnases et les Universités étaient pour la bourgeoisie. Les rejetons de la bourgeoisie y apprenaient diverses sciences dans l’espoir de savoir, plus tard, dominer la plèbe et la soumettre. L’École élémentaire était pour la plèbe. Les prêtres y travaillaient avec le plus d'ardeur. Les devoirs de cette école, dans laquelle on inculquait beaucoup plus de mensonges ecclésiastiques que de connaissances, consistaient à préparer des hommes qui supportent, obéissent à la bourgeoisie et se soumettent sans murmurer. L'entrée dans les écoles moyennes et plus encore dans les écoles supérieures (les Universités, les hautes écoles techniques spéciales et tous les autres établissements d'instruction) était fermée au simple peuple. Le monopole de l’instruction était ainsi créé. Le riche, ou celui qui était soutenu par les riches, pouvait à peu près seul étudier. L'« Intelligence » exploitait habilement sa situation et on comprend qu'elle se soit opposée aux ouvriers, au moment de la Révolution d'octobre ; elle flairait la perte de ses privilèges et de sa situation privilégiée le jour où tous pourraient s’instruire, où la possibilité serait donnée au peuple d'acquérir des connaissances.
Il faut d'abord proclamer l'instruction générale et obligatoire. Pour transformer la vie d'après de nouveaux principes, il est nécessaire que l’homme s’habitue à un travail utile dès son enfance. On doit donc faire connaître les diverses industries aux écoliers dans les écoles. Les portes des hautes écoles doivent être ouvertes à tous. Les prêtres doivent être chassés de toutes les écoles : Ils peuvent duper les enfants s’ils le veulent, n’importe où. dans leur maison, mais pas dans les établissements publics. L’École doit être laïque, non ecclésiastique. Les organes du pouvoir ouvrier exercent le contrôle de l’École dans chaque endroit, et ne doivent pas lésiner pour l’œuvre d’éducation du peuple, pour pourvoir les enfants, les jeunes gens et les jeunes filles de tout ce qui est nécessaire pour des études fructueuses.
Dans quelques villages et quelques villes de provinces des instituteurs ignares, avec l'aide des sangsues (ou plus exactement, les sangsues avec l'aide de ces ignares) font de la propagande, racontant que les bolchéviki détruisent toute la science, veulent opprimer toute instruction, etc. C’est, naturellement, le plus insolent mensonge. Les communistes veulent agir autrement. Ils veulent libérer la science du joug du capital. Ils veulent rendre la science accessible au peuple travailleur ; ils veulent détruire le monopole (le droit exclusif) des riches sur l'instruction. La situation est telle. Il n'y a rien d'étonnant que les riches craignent de perdre un de leurs appuis. Si chaque ouvrier possède les connaissances d'un ingénieur, la situation du capitaliste et du riche ingénieur est ébranlée. Il ne peut plus être fier, il y en a beaucoup qui sont semblables à lui. Aucune destruction de l’œuvre des ouvriers, aucun sabotage de la part des anciens serviteurs du capital ne sera plus possible. Les dignes bourgeois redoutent précisément cela.
Le mot d'ordre du capital est : Culture pour les riches, asservissement spirituel des pauvres. Le mot d'ordre du parti de la classe ouvrière, du parti des communistes est : Culture pour tous, émancipation de l'esprit de l'oppression du capital !