Biographie

Auguste Blanqui

Fils d'un Conventionnel girondin emprisonn� sous la Terreur puis devenu sous-pr�fet sous le premier Empire, Auguste Blanqui est �lev� � Paris � l'institution Massin o� enseignait son fr�re a�n� Adolphe (futur �conomiste lib�ral).

Jeune �tudiant au temps de la Restauration, il adh�re en 1824 � la Charbonnerie, organisation subversive qui complotait la chute de la monarchie des Bourbons. Sans rompre avec son milieu, Blanqui s'initie ainsi au monde souterrain des soci�t�s secr�tes et des conspirations. Il est bless� en 1827 dans des manifestations d'�tudiants au quartier Latin. En 1829, il entre au journal Le Globe comme st�nographe, mais sa vie est d�sormais partag�e entre les conspirations et les emprisonnements. Il combat le r�gime de Charles X, en juillet 1830, les armes � la main; �tudiant en droit, il participe au Comit� des �coles qui, en janvier 1831, manifeste contre le r�gime de Juillet. Arr�t� une premi�re fois, il est � nouveau condamn� en 1832, au moment du proc�s des �quinze�, comme membre de la Soci�t� des amis du peuple, dissoute. Il devait d�sormais passer une grande partie de sa vie en prison, ce qui explique le nom donn� � l'une de ses premi�res biographies, L'Enferm�, �crite par Gustave Geffroy. Il est arr�t� en 1836 comme dirigeant de la Soci�t� des familles qu'avait fond�e Barb�s, et condamn� � deux ans de prison pour fabrication d'explosifs. Graci� par l'amnistie de 1837, il milite dans la Soci�t� des saisons, et pr�pare l'insurrection du 12 mai 1839 � Paris; celle-ci �choue, Blanqui s'enfuit, mais, arr�t� en octobre, il est condamn� � mort en janvier 1840. Sa peine est commu�e en r�clusion � vie. Il est intern� au Mont-Saint-Michel puis � la prison et � l'h�pital de Tours et graci� en 1844. Arriv� � Paris le 25 f�vrier 1848, Blanqui fonde la Soci�t� r�publicaine centrale, r�clame l'ajournement des �lections en organisant les manifestations du 17 mars et du 16 avril. Le 15 mai, il tente de prendre le pouvoir, est encore arr�t� et condamn� � dix ans de prison � Belle-Ile. Il milite � nouveau contre le second Empire en regroupant des �tudiants et des ouvriers; emprisonn�, il s'�vade et se r�fugie en Belgique vers 1865.

Apr�s la chute de Napol�on III, il r�appara�t  � Paris en 1870 et cr�e un journal, La Patrie en danger, pour soutenir la r�sistance de Gambetta. Il participe, contre le gouvernement de la D�fense nationale, aux �meutes du 31 octobre 1870 pendant lesquelles il tente de s'emparer de l'H�tel de ville. Thiers le fait arr�ter � la veille de  la Commune, dans laquelle les blanquistes joueront un r�le important.

Condamn� � la d�portation, il est intern� � Clairvaux en raison de son �ge. �lu � Bordeaux en avril 1879, il est invalid�, mais graci� et lib�r� en juin. En 1880, il lance un journal, Ni Dieu ni ma�tre, qu'il dirige jusqu'� sa mort. Sa principale publication, Critique sociale (1885), est posthume.

Les locaux de la clinique Blanqui, � Lorient, ont �t� achet�s par le Centre Hospitalier Charcot en 1992. Une partie de ces locaux a �t� transform�e en centres de consultation et h�pitaux de jour. Cette annexe du centre hospitalier qui a ouvert ses portes en octobre 2001, a conserv� le nom de la clinique d'autrefois sous l'appellation "Centre Blanqui".

C'est, � la date o� nous �crivons ces lignes, le seul personnage ayant laiss� son nom � un service ou une structure de l'�tablissement qui ne fut pas m�decin.